Comment poser du béton désactivé ?

Plus esthétique et plus personnalisable que le béton classique, le béton désactivé est une bonne alternative pour recouvrir une terrasse, une allée de garage ou encore les abords d’une piscine. Sa pose, un peu plus complexe, requiert une technique spécifique bien maîtrisée par les professionnels du béton. Il est toutefois possible de le réaliser soi-même à condition de respecter quelques étapes. Découvrez nos conseils pour réussir la pose d’un béton désactivé.

Comment fabriquer du béton désactivé ?

La qualité de votre revêtement dépendra principalement du choix et de la préparation du matériau.

Choix du matériau

Le béton désactivé se compose essentiellement de 4 éléments : du ciment, du sable, du granulat et de l’eau. Le choix du ciment n’ayant pas une grande incidence sur le rendu global, on conseille en général le ciment gris plutôt que le blanc dont le prix est plus élevé. Le sable et le granulat devront en revanche être sélectionnés minutieusement, car ils donnent la teinte finale et personnalisent le revêtement. Il vous est possible également de rajouter des pigments à la préparation pour obtenir une couleur particulière. Mais cela reste optionnel.

Préparation et dosage

En maçonnerie, il n’y a pas de miracle. Pour obtenir un résultat esthétique et solide, il faut respecter les mesures à la lettre. Avec le béton désactivé, il semblerait qu’il n’y ait pas de recette précise. Chaque installateur dispose de son propre dosage, ce qui fait la particularité de ce type de revêtement. En général, on compte environ 350 kg de ciment/m³ et le ratio gravier/sable est de l’ordre de 2/3 pour 1/3. Attention, votre mélange ne doit être ni trop liquide ni trop épais. En cas de doute, faites un essai sur une petite superficie pour vérifier si le rendu vous convient avant de commencer.

Comment bien poser du béton désactivé ?

Peu importe la taille et l’usage de la surface ou de la pièce, certaines étapes de mise en œuvre doivent être soigneusement respectées pour obtenir un résultat de qualité.

Préparation du sol

Tout d’abord, pour un revêtement solide et esthétique, il est important de disposer de fondations homogènes et parfaitement planes avant de couler le béton. Si ce n’est pas le cas, il faudra alors peut-être poser un remblai. L’étape suivante consistera à définir les contours de votre dalle ou de votre allée à l’aide d’un coffrage et de poser les joints de dilatations. Enfin, déposez une couche de gravillons concassés sur une épaisseur de 10 à 20 cm ou encore un treillis au fond de la surface pour stabiliser le sol.

Coulage du béton

Après avoir mis tous les éléments secs (ciment, sable et granulat) dans la bétonnière et ajouté l’eau petit à petit pour obtenir la consistance parfaite, votre béton est prêt à être coulé. À l’aide d’une brouette ou d’un seau, versez la préparation jusqu’à la hauteur du coffrage et étalez là avec une pelle ou un râteau. Enfin, lissez la chape à la règle et terminez avec la taloche.

Finitions

Pour obtenir un béton désactivé, la dernière étape est importante puisqu’elle donnera cet aspect gravillonné caractéristique. L’opération est relativement simple. Elle consiste dans un premier temps à pulvériser votre sol avec un produit désactivant puis à le laver avec un nettoyeur haute pression. Le béton en surface ainsi dissout fera apparaître les graviers, permettant d’avoir une texture à la fois esthétique et antidérapante.

Poser du béton désactivé : quelles sont les erreurs à éviter ?

À moins d’être du métier, la pose d’un béton désactivé requiert une certaine technique, des équipements et du matériel adéquat. Voici donc quelques erreurs à éviter.

Ne pas respecter les dosages

Pour avoir un béton décoratif de qualité, il est impératif de respecter à la lettre les dosages de la préparation. Avec un mauvais ratio granulat/sable, votre béton risque de présenter des irrégularités avec des zones sans graviers ou à l’inverse une surface trop gravillonnée.

Mettre trop d’eau dans la préparation

Une des erreurs relativement courantes en maçonnerie, mais qui peut pourtant coûter cher, est de fabriquer un mélange trop liquide. En effet, la texture obtenue doit être suffisamment consistante pour pouvoir garder les gravillons en surface et conserver les propriétés du béton.

Ne pas penser à l’évacuation des eaux de pluie

Les maçonneries extérieures sont indéniablement exposées aux intempéries. Ceci est un critère à ne pas négliger lors de la préparation de votre terrain. Prévoyez donc une pente d’environ 1 % pour assurer l’évacuation des eaux de pluie et éviter la stagnation qui pourrait endommager votre revêtement dans la durée.

Surestimer ses capacités physiques

Enfin, il faut savoir que la difficulté ne réside pas uniquement dans la pose en elle-même. En effet, le travail de préparation requiert également de bonnes conditions physiques. Alors avant de commencer, assurez-vous d’avoir les capacités nécessaires pour aller jusqu’au bout de votre projet ou à défaut de faire appel à un artisan compétent.